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La BCT alerte: l’importation des produits de base pourrait manquer!

Le Conseil d’Administration (CA) de la Banque Centrale de Tunisie s’est réuni le 1er février 2023. Comme attendu, il a décidé de maintenir le taux directeur de la Banque Centrale de Tunisie inchangé à 8 %. Le changer une nouvelle fois, un mois presque jour pour jour après la hausse de 75 points de base le 30 décembre dernier, aurait été malvenu dans une conjoncture socioéconomique, déjà tendue en Tunisie.

  • 82,8 Milliards DT d’importation en 2022

Le CA a noté, avec une désolation qu’il ne disait pas,« le creusement du solde courant, en 2022, en dépit de la bonne tenue des recettes touristiques et des revenus du travail. En effet, celui-ci a clôturé l’année 2022 avec un déficit de -8,6% du PIB contre -6% une année auparavant, portant la marque de l’aggravation du déficit commercial qui a atteint un record historique ». Selon la BCT, ce dernier s’estfortement ressenti de la forte hausse de la facture des importations qui a culminé à 82,8 milliards de dinars contre 62,9 milliards une année auparavant.Les recettes d’exportation se sont certes améliorées, mais le déficit a maintenu les pressions sur les réserves de change qui se sont établies au voisinage de leur niveau de fin 2022, à 22,3 milliards de dinars ou 97 jours d’importation, à la date du 31 janvier 2023.A fin décembre 2022 déjà, la BCT prévoyait un déficit commercial de plus de 25 Milliards DT, et un déficit courant de -7,8 % du PIB, contre -5,3 % auparavant.

S’agissant de l’inflation, elle a poursuivi sa remontée pour atteindre 10,1% en décembre 2022 (en glissement annuel) contre 9,8% le mois précédent et 6,6% au même mois de l’année précédente, soit son niveau le plus élevé sur plus de trois décennies. De même, l’inflation sous-jacente (inflation hors produits alimentaires frais et produits à prix administrés) s’est élevée à 9,3% en décembre 2022 (en glissement annuel) contre 6,1% une année auparavant.

  • La BCT anticipe la volonté de l’Etat et le lui déconseille

Mais la note la plus importante dans le dernier communiqué du CA de la BCT, c’est ce rappel opportun des conclusions des discussions menées lors de la 9èmeréunion du Comité de Surveillance Macro-prudentielle (CSM) du 30 janvier 2023 qui a passé en revue l’évolution des risques macroéconomiques et financiers. Le CArappelle, certainement au gouvernement Bouden et à sa ministre des finances d’un gouvernement aux abois en matière de finance et qui a déjà un peu trop puisé dans les ressources du système bancaire tunisien qui venait juste d’être pénalisé par Moody’s, que le CSM « a souligné les risques liés à l’intensification du recours du Trésor au financement intérieur. Il a relevé, notamment, qu’en l’absence de capacité de mobilisation de ressources extérieures, le financement du budget par un recours accru à l’endettement sur le marché intérieur, au cours du premier trimestre 2023, risque d’exacerber les pressions sur la liquidité et de favoriser les arbitrages entre les différents placements pouvant désarticuler l’activité des marchés bancaire, financier et des assurances ».

L’agence de notation Moody’s avait déjà tiré sa sonnette d’alerte, sur « l’exposition directe des banques tunisiennes aux bons et obligations du Trésor, qui a augmenté à environ 57% des fonds propres en août 2022 et expose les banques à un risque croissant pour ce qui est des actifs et de la solvabilité ». En demander plus aux banques tunisienne, risque donc de mettre en péril les ressources des banques tunisiennes qui pourraient devenir insolvables, tant à l’intérieur, que pour l’extérieur, et notamment pour le financement des importations tunisiennes en produits de base. Le gouvernement de Kais Saïed devait le savoir, et la BCT le lui a ainsi clairement dit !

Et c’est pour cela que le CA de la BCT lui recommande, viale CSM« d’émettre des signaux forts permettant de rétablir la confiance et de conférer plus de visibilité aux opérateurs économiques nationaux et étrangers afin d’asseoir une reprise économique inclusive et durable ». Kais Saïed et sa cheffe de gouvernement l’entendront-ils ? Auront-ils aussi la volonté d’anticiper ainsi les anticipations des opérateurs économiques tunisiens pour ne pas impacter plus le change du DT ? Rien n’est moins sûr, à lire la réponse, indirecte via son agence de presse officielle, aux différentes alarmes de la BCT ! Et ce n’est pas le chef de tout l’Etat tunisien, qui n’a pas encore terminé son propre projet pour la Tunisie que ce « Demolition-Man » comme l’appelle une certaine presse étrangère, qui dirait le contraire !

  • La BCT pointe le danger du Rating sur l’importation des produits de base

Le CA de la BCT ne s’y trompait pas qui évoquait la récente dégradation de la note souveraine de la Tunisie par Moody’sexpliquée, principalement, par l’absence de financement global, et pointe directement le danger mortel pour la Tunisie de voire cette dégradation porter un « impact défavorable sur le dénouement normal des transactions de commerce extérieur initiées par les banques tunisiennes et relatives, plus particulièrement, aux importations de produits de base ». Ce ne serait alors plus le sucre, le café qui manqueraient, mais peut-être les céréales et le pain quotidien du Tunisien. Le CA de la BCT y attire l’attention du gouvernement, et lui recommande « d’accélérer la mise en œuvre des réformes nécessaires, permettant de corriger les déséquilibres budgétaire et extérieur » et de s’attirer enfin les bonnes grâces du FMI.

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2 Commentaires

  1. Les tunisiens paient aujourd’hui la facture du déséquilibre financiers et les déficits expansifs dû à la mauvaise gestion des différents gouvernements sans qu’il y ait le jugement des responsables politiques, qui a vidé les caisses de l’Etat pour appauvrir les tunisiens sous la couverture d’indemnisation des islamistes Ennahdha, oh les pauvres! ils ont été victimes des régimes autoritaires en raison de leur militantisme, le militantisme est une cause personnelle à défendre et ne sera pas rémunérée. En plus de l’argent qu’ils on encaissé sous forme d’indemnité, ils sont allé plus loin en recrutement en masse dans tous les ministères de l’administration publique tunisienne des sympathisants de leur secte et en accordant des postes de responsabilité et de décision à des personnes non qualifiées incompétents (ministère de l’agriculture, de l’industrie, domaine de l’Etat, social, etc….), le seul ministère qui a pu échappé plus ou moins à ce recrutement farfelu est le ministère de la défense. La question qui se pose: est-ce que ces responsables ou personnes ont été jugés ?
    Afin de corriger ces erreurs, il y a lieu de penser sur la façon de rendre tout l’argent qui a été distribué aux sympathisants Ennahdha ( juger Nen Sedrine) et revoir tous les recrutements de la période 2011-2022, département par département et ce au lieu de sanctionner encore les tunisiens innocents à ce manège d’escroquerie en jouant sur la finance et les ressources bancaires. Ces ressources bancaires constituent en partie l’épargne du plus petit au plus grand, c’est une grande injustice que le Président doit revoir cette politique mafieuse. Les solutions préconisées à court terme pour améliorer le déficit sont à titre préventif en attendant le jugement des personnes impliquées:
    1 – revoir les importations produit par produit et les classer par ordre d’urgence, exemple : les médicaments et le produits agroalimentaires;
    2 – revoir les allocations touristiques les tunisiens dans le sens de la baisse en favorisant ceux qui peuvent en avoir à l’étranger par leurs enfants ou leurs familles vivant à l’étranger;
    3 – Annuler ou retarder Eh Haj pour une période de un à deux ans, les personnes qui peuvent avoir l’allocation pour El Haj de leurs parents résidant à l’étranger peuvent être le faire;
    4 – Donner la priorité aux équipements importés des projets manufacturiers d’investissement industrialisant par secteur d’activité prioritaire (mécanique, électrique et électronique, chimique, agroalimentaire de transformation,…) suspendre les équipements de production des matériaux de construction, les industries diverses, le textile,…) seuls les équipements qui peuvent avoir un financement extérieur seront autorisés. Dans ce cadre, une commission d’agrément sera provisoirement mise en place au sein de ministère de l’industrie pour coordonner ce travail et l’octroi d’avantages.

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