Impossible de ne pas voir le chef du gouvernement, Youssef Chahed, comme la cible des remarques acerbes et du sombre tableau sur l’économe du pays servis ce mercredi 20 mars 2019 par le président de la République, Béji Caïd Essebsi (BCE). Ce dernier, qui a pris la parole à l’occasion de la fête de l’indépendance, a copieusement évoqué les indices macroéconomiques, très mauvais.
BCE a qualifié la situation économique de périlleuse, au bord de la catastrophe. Il a invité les autorités – comprenez le gouvernement – à freiner cette détérioration en prenant les mesures qui s’imposent.
Le chef de l’Etat a pointé le déficit énergétique, la paralysie cyclique de la production de phosphate. Même le remaniement ministériel et le passage en force à l’ARP n’ont pas été épargnés à Chahed, la preuve, s’il en fallait, que BCE n’a toujours pas digéré le coup de son ex-protégé…
Enfin le président de la République a pris un malin plaisir à donner des leçons sur ce que doit être le comporement d’un homme d’Etat dans toute circonstance, quels que soient les enjeux, électoraux ou autre chose. Tout le monde sait à qui il s’adresse…
