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La guerre des listes, expliquée par Tahia qui choisit des têtes «pas toujours bien faites» !

Deux démissions, collectives assurent les démissionnaires, en l’espace de cinq jours, chez le parti de Youssef Chahed. Des démissions – celles de Tunis 1 d’abord et celles de Mahdia ensuite – toutes deux motivées par des querelles sur qui seront mis en tête des listes du parti Tahia Tounes, pour les prochaines électorales, où tous veulent s’assurer un siège immunisé au Bardo.

Chez Tahia, on minimise l’affaire qu’on dit avoir déjà avoir dépassée et que les listes des régions concernées ont déjà été déposées, auprès de l’ISIE. Chargé de la communication chez Tahia, Ali Baccar explique à Africanmanager qu’il s’agit simplement de «personnes qui ont mal accepté le résultat des consultations de la base, à propos des listes».

«Ces personnes ne croient pas en le processus démocratique au sein du parti et ont donc démissionné», affirme Baccar. Et ce dernier d’ajouter «je peux vous assurer une chose, c’est que ces personnes ne sont nullement représentatives des structures du parti à Mahdia».

Le chargé de la communication de Tahia donne la même explication de personnes qui ne croyaient pas en le processus démocratique qui les avait écartées, pour les querelles à propos de la tête de liste de Tunis 1 qui fut donnée à Mustapha Ben Ahmed, le premier des frondeurs qui avaient rejoint le bloc pro-Chahed de la «Coalition Nationale».

Bien avant, dans cette guerre des têtes de listes qui avait par ailleurs fait des étincelles chez d’autres partis politiques, un des tous premiers soutiens de Chahed en dehors du 1er bloc parlementaire, l’ancien Afek Hafedh Zouari, était sorti sur la pointe des pieds, après avoir constaté son absence sur la liste de Sousse, offerte au fils de l’hôtelier Othman Jenayah. Une famille, alliée à la dynastie Driss, pourtant pas toujours aimée dans le reste du Sahel, où elle domine financièrement, mais avec beaucoup de condescendance.

  • Législatives 2019 : Une question d’hommes et de pouvoir !

La nouvelle tête de liste de Sousse, Houssine Jenayah, transfuge de Nida au nom duquel il s’était présenté pour la circonscription municipale de Jawhara à Sousse, n’avait pourtant pas toujours brillé par son calme et sa sérénité, lorsqu’il était à la tête de l’Etoile sportive du Sahel. Plutôt tête brûlée, on l’imagine même mal bien remplacer sa tante maternelle au Parlement, Zohra Driss, qui avait aussi rejoint la Coalition Nationale. Tahia serait-il ainsi devenu le parti où les sièges sont accordés en héritage ?

L’autre remarque, à propos des listes ou des têtes de listes de Tahia, c’est qu’on y trouve quelques personnalités, pour le moins controversées, au poste de député du parti Nida Tounes. Il s’agit précisément de la tête de liste de Gafsa, Lotfi Ali. Transfuge d’Al Moubadara vers Nida, l’homme d’affaires du bassin minier avait soulevé trop de poussière autour de l’affaire du transport du phosphate dans des camions qui lui appartiendraient.

Ali avait certes démenti posséder des camions dédiés au transport du phosphate et avait assuré n’avoir jamais conclu de transaction dans ce sens avec la CPG, l’homme n’en reste pas moins entaché de soupçons sur lesquels aucune enquête n’a été jamais faite. Des soupçons qui ne conviennent pas à l’image d’un député. Tahia aurait-il ainsi accepté d’être le refuge d’hommes, d’affaires en eaux troubles ?

Ce qui est sûr c’est que le parti dont le SG est toujours, à quelques mois des législatives, chef de gouvernement trouvera dans la progéniture des Driss et l’homme d’affaires de Gafsa les moyens financiers qu’il recherche. Mais si le Jenayah risquait un jour de réagir à l’ARP comme dans un stade de football, ils trouveront en Lotfi Ali le député à 96 % discipliné dans le vote (Source «Marsad Majles»), bien qu’avec un taux de participation aux votex de seulement 25 %. Un député qui assiste très peu aux commissions, spéciales comme permanentes et ne se mêle ainsi que très peu aux querelles politiciennes sur le sexe des anges ou, plus pratiquement, sur les détails des détails des projets de loi. Un homme qui a le cens électoral dans le sang. Quoi de mieux pour un parti politique ? Mais est-ce cela la politique de Tahia Tounes ?

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