AccueilLa UNELe Tunisien adore le populisme, c’est démontré par le chiffre

Le Tunisien adore le populisme, c’est démontré par le chiffre

Nous avions déjà alerté sur le fait que les prochaines élections pourraient être celles des antisystèmes, de personnalités qui étaient presqu’inaperçues dans les radars conventionnels des électeurs. Les sondages qui se sont succédé depuis mai 2019 l’ont confirmé, avec l’émergence persistante de nouvelles figures politiques, comme Nabil Karoui ou Kais Saïed. Des personnages qu’on traite toujours, pour les dénigrer, de populistes. Or, il se trouverait qu’ils n’ont fait, pour émerger, que suivre la tendance chez les électeurs. Un dernier sondage (encore un diriez-vous) du Think-Tak Joussour confirme cette hypothèse. On comprendra ainsi pourquoi ce qu’on appelle dédaigneusement «populisme» s’érige désormais en parti politique et qui a même pignon sur rue !

Selon les résultats de ce sondage, non publié, 60 % des Tunisiens à qui on avait demandé leur avis sur le «populisme» estiment que c’est «un courant politique qui a le droit d’exister comme le reste des courants. On retiendra donc que l’électeur tunisien adore le populisme et y croit fortement comme étant un courant politique ».

De là à croire que l’antisystème a pour pilier le populisme… Il faut rappeler qu’en didactique, le populisme est une école littéraire qui cherche, dans les romans, à dépeindre avec réalisme la vie des gens du peuple. En politique, le populisme est défini comme étant un discours politique s’adressant aux classes populaires, fondé sur la critique du système et de ses représentants. C’est ce que font, clairement, des candidats comme Karoui, Moussi et Saïed.

Pour rappel, «Joussour» est un Think-Tank monté en 2015 par l’ancien SG du parti Ettakattol, Khayam Turki, qui avait aussi été directeur de la campagne électorale de Mustapha Ben Jaafar en 2011. Il vient, entre le 24 et le 27 juin 2019, de réaliser un sondage d’opinion, non public mais largement partagé, sur «les tendances de l’opinion publique à fin juin 2019, vis-à-vis de différentes questions publiques».

L’enquête est faite par téléphone, et Joussour affirme que ses sondages «sont mensuels, menés sur un échantillon de 500 à 600 interviewés, dont la représentativité à l’échelle nationale (de la population de 18 ans et plus) est assurée selon la méthode des quotas (sexe, tranches d’âge, milieu urbain/rural, gouvernorat), avec une marge d’erreur maximale de 4.4% (pour un niveau de confiance de 95 %)».

Autre sujet du même sondage, sujet par ailleurs d’actualité brûlante après les derniers actes terroristes qui ont secoué la capitale tunisienne : les forces de sécurité. Les résultats du sondage ne laissent aucun doute : Le Tunisien est confiant dans ses forces de sécurité. En juillet 2019, ils étaient 67 % à être satisfaits de la protection du pays contre le terrorisme. A la même date, ils étaient 87 % à estimer qu’avec le temps, l’appareil sécuritaire tunisien est en train de prendre le dessus et finira par gagner la partie contre le terrorisme.

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