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L’économie nationale étranglée par la spirale de la dette et les choix malheureux

L'économie tunisienne a beaucoup souffert par l'instabilité qui a suivi la révolution de janvier 2011 et peine toujours à se relever malgré les dons et les montants faramineux de dette extérieure...

Entre fin 2010 et 2016, de 48% la dette tunisienne a progressé pour atteindre un nouveau record et s’établir aujourd’hui à 54% par rapport au PIB, selon RTCI.

Une évolution qui explique la salve des critiques de la part de l’opposition et de certains experts quant au risques « inéluctables » de la spirale de la dette.

Nabil Abdellatif, expert-comptable et ingénieur financier, a été invité par la radio RTCI, à parler de l’endettement de la Tunisie, comment y faire face, et jusqu’où notre pays peut-il s’endetter ?

En fait, dit expert-comptable, l’on parle toujours du seuil de 50% du PIB, là il faut rappeler tout de même que c’est le seuil édicté par la Commission européenne.

« Il faut rappeler que ce niveau n’est pas un dogme, ni une proportion insoutenable de la dette. On peut citer d’ailleurs des pays qui dépassent largement 140% voire même 150% d’endettement, à l’instar des États-Unis ou de la France… qui sont dans une situation parfaitement soutenable, parce qu’au fait l’affectation des crédits essentiellement dans des activités d’investissements ce qui a forcément un impact sur le taux de croissance et donc par la suite la facilité que le service de la dette soit honoré », poursuit Nabil Abdellatif.

Par contre, fait-il remarquer, pour le cas tunisien, la proportion de 50% pose un problème, parce que si elle est exigée au niveau européen c’est que tout le monde s’endette avec la même monnaie : l’Euro. Pour la Tunisie c’est différent. Il faut rajouter le « risque change » et nous sommes presque à 68% de l’endettement extérieur donc en monnaie étrangère, plutôt en Euro.

« À ce niveau-là, il faut faire très attention parce que le « risque change » n’est pas bien maîtrisé par la gestion actuelle de la dette publique. Et l’on peut ici apporter quelques remarques de taille.

Tout le monde est sûr que la dette publique, surtout extérieure, est très mal gérée. Elle est noyée entre plusieurs ministères pouvant, justement déclencher l’endettement extérieur.

« Je cite, notamment, la Banque centrale de Tunisie, le ministère des finances, le ministère de la Coopération extérieure et dans quelques cas le ministère des Affaires étrangères qui réalisent des opérations d’endettement sans aucune coordination », explique M. Nabil Abdellatif.

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