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Tunisie : le déficit commercial se creuse à +50%, l’injection monétaire au delà de 5000MDT et l’inflation galope (BCT)

Le conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie (BCT) a décidé de maintenir, « pour le moment », inchangé le taux d’intérêt directeur de la Banque tout en continuant à fournir la liquidité nécessaire au secteur bancaire pour soutenir l’activité économique.
Au cours de la réunion de son conseil d’administration tenue, vendredi à Tunis, la BCT a fait savoir qu’elle a pris cette décision après avoir examiné les derniers développements de la situation économique et financière et constaté « la persistance des pressions sur l’équilibre du secteur extérieur, la liquidité bancaire et le niveau des prix à la consommation ».
Durant les huit premiers mois de l’année en cours, précise un communiqué de la BCT, le déficit commercial a accusé un élargissement de plus de 50%, suite à la progression des importations à un rythme rapide par rapport aux exportations, ce qui a engendré une augmentation du déficit courant pour atteindre près de 4.000 MDT ou 5,6% du PIB, contre 3,9% un an plus tôt.
Sur le plan monétaire, la hausse des besoins de liquidité chez les banques s’est poursuivie, en septembre 2012, nécessitant l’intervention de la BCT sur le marché monétaire par l’injection d’importants montants ayant dépassé, au cours de ce mois et pour le troisième mois consécutif, le seuil des 5.000 MDT. Le taux d’intérêt moyen sur ce marché a atteint 3,99% en septembre, contre 3,88%, au mois d’août 2012.
Pour ce qui est de l’évolution des prix, le Conseil a enregistré la persistance des pressions inflationnistes avec un glissement annuel de l’indice général des prix à la consommation, atteignant 5,6%, au mois d’août 2012, contre 3,2% une année auparavant.
Il est, par ailleurs, attendu que ces pressions continuent, au cours des prochains mois, en relation avec l’ajustement des prix de quelques produits et la hausse des prix de certains produits importés, ainsi qu’avec l’augmentation prévue des salaires.
D’autre part, le Conseil a noté l’évolution positive d’un certain nombre d’indicateurs économiques concernant surtout l’amélioration, récemment, du rythme de la production et des exportations des industries non manufacturières et la poursuite de la bonne tenue des secteurs agricole et des services, ce qui a contribué à la réalisation d’un taux de croissance de 3,3%, au cours du premier semestre 2012, et à la réduction du taux de change de 0,5 point de pourcentage au terme du second semestre de l’année au cours.
«Une consolidation de ce rythme d’évolution est attendue, au cours du dernier trimestre de l’année, si on tient compte de la disposition de l’Etat à achever l’exécution des investissements programmés dans la loi des finances complémentaire et de commencer le tirage et l’utilisation d’important montants sur les ressources extérieures mobilisées », précise encore la BCT.
Sur le plan international, le conseil d’administration de la BCT a enregistré la poursuite des pressions sur le rythme de la croissance et les marchés du travail dans les pays industrialisés, ce qui a amené les principales banques centrales à prendre de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire pour relancer l’activité économique et limiter les effets de la crise de l’endettement public dans la Zone Euro.
Pour leur part, les prix du pétrole ont connu récemment un certain repli tout en restant à des niveaux élevés, rappelle la même source.

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