Un projet de loi dort, depuis quelques mois, dans les tiroirs de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) tunisienne et de la commission des finances que préside l’éventuel candidat du Front Populaire pour les présidentielles, rabroué par l’éternel Hamma Hammami. Il s’agit de l’accord sur un crédit signé depuis janvier 2019 à Riadh entre la Tunisie et l’Arabie Saoudite, pour consolider le budget de l’Etat. Dans le détail, ce crédit porte sur la somme de 1,5 Milliard DT, avec un taux d’intérêt plus que préférentiel de 2,5 % et remboursable sur 7 années, dont 2 de grâce, et qui sera déboursé en une seule fois.
Dans l’explication des motifs, le gouvernement fait noter à l’ARP qu’avec un tel taux d’intérêt, la Tunisie pourra économiser 143,5 Millions USD par rapport au taux en cous sur le marché financier, qui est de 9,25 %. Pour 1,5 Milliard DT chez les Saoudiens, la Tunisie ne devra débourser que 53,1 Millions USD en intérêts. Une dette donc préférentielle et qui pourrait facilement alléger les charges du trésor tunisien. L’ARP laisse pourtant traîner !