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C’est confirmé : la STEG n’est plus le seul maitre à bord, dès 2018

Une agence de régulation du secteur de l’électricité sera créée d’ici fin 2018, a annoncé mardi 19 juin 2018, le ministre de l’Energie, des Mines et des Energies Renouvelables, Khaled Kaddour, en marge d’un atelier, organisé à Gammarth, sur « la stratégie énergétique tunisienne ».
Au cours de cette rencontre, le ministre de l’Energie a présenté la vision énergétique prospective pour la Tunisie à des responsables du Conseil mondial de l’Energie, des observatoires nationaux et méditerranéens de l’Energie et des représentants de structures nationales et d’acteurs du secteur énergétique.

La création de ce régulateur indépendant est l’une des recommandations de la Banque Mondiale aux pays maghrébins, en particulier la Tunisie et le Maroc, et figure parmi les points principaux de la stratégie nationale de la transition énergétique en Tunisie.

Il s’agit d’une structure de régulation indépendante pour les secteurs de l’électricité et du gaz, dont la création se justifie notamment par l’ouverture du secteur énergétique aux producteurs privés et l’accroissement du nombre des opérateurs actuels (production d’énergie indépendante – IPP -, cogénération, auto-producteurs).

Ce choix est aussi dicté par la transition énergétique que connait la Tunisie et dont l’un des principaux objectifs est d’augmenter la part des énergies renouvelables à 30% de la production électrique en 2030. La réalisation de cet objectif nécessite, en effet, un arbitrage sur les conditions d’accès aux réseaux, les prix et les investissements.

Il s’agit encore de contribuer, en collaboration avec la STEG, en tant qu »acheteur et distributeur unique de l’électricité, à sortir de la situation de monopole et à garantir l’adoption de règles transparentes et communes pour réussir les projets privés d’énergies renouvelables et aussi l’intégration des marchés maghrébin et européen.

Le régulateur indépendant veillera, ainsi, à l’application de ces règles, accompagnera l’ouverture du secteur de l’électricité et préparera le terrain au développement des interconnexions, des échanges transfrontaliers d’électricité avec les pays voisins et aussi avec Europe.

Deux projets d’interconnexion électrique figurent, déjà, parmi les axes de la stratégie énergétique tunisienne. Il s’agit du projet d’interconnexion « Elmed », qui permettra l’accès au marché européen de l’électricité et l’interconnexion prévue entre la Tunisie, l’Algérie et la Libye qui permettra de faire des échanges d’électricité en périodes de pointe et d’éviter des investissements supplémentaires.

Dans le cadre de sa « vision stratégique pour le secteur tunisien de l’énergie », publiée en 2014, la Banque Mondiale avait indiqué que l’instauration, en Tunisie, d’une structure de régulation indépendante doit se faire d’une manière progressive « parce que la fonction de régulateur indépendant est nouvelle dans le secteur de l’énergie et il est nécessaire de préparer et d’informer les intervenants sur les modalités et l’implication pratique de cette mission« .

L’institution mondiale, qui estime que le rôle du régulateur indépendant « serait d’être l’œil critique externe du système ainsi qu’un appui pour l’Administration« , a indiqué que le développement de la fonction de régulation pourrait commencer par la création d’une commission de régulation formée d’un nombre restreint d’experts pour ensuite harmoniser et adopter les règles d’octroi des concessions aux nouveaux opérateurs, pour ensuite travailler sur la tarification de l’électricité et du gaz avec un bon ciblage des subventions.

TAP

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