Le chef de l’Etat tunisien a présidé ce matin la dernière réunion des signataires du Document de Carthage qui devrait en mettre en place un 2ème, lequel sera la feuille de route du gouvernement. Au cours de son discours d’introduction, BCE a rappelé les circonstances de la naissance du gouvernement d’union nationale. S’adressant au SG de l’UGTT, le chef de l’Etat a indiqué : «nous tenons à ce que l’UGTT fasse partie de ce Document, mais pas avec tous ses problèmes, car ses problèmes avec le gouvernement ne font pas partie de cette assemblée. La même chose pour Ennahdha, Nidaa et autres». BCE taclait ainsi le tout-puissant syndicat ouvrier, le rappelant presqu’à l’ordre du jour, pour s’en tenir aux clous de la réunion des signataires.
Parlant de cet ordre du jour, le chef de l’Etat tunisien précise : «nous voulons qu’après notre accord sur la feuille de route, à laquelle chacun prendra en partie part, qu’on définisse les priorités», dont il a dit qu’il y a déjà une liste définie, ajoutant que c’est «le gouvernement qui sera chargé de la mettre en application et en sera responsable. Et dans les priorités, il faut qu’il y ait des concessions», précisant que cette liste est très détaillée, mais ne contient pas tout ce que chaque partie demande, laissant la porte ouverte à plus de discussions autour de la liste des priorités.
Evoquant le sujet qui préoccupe tout le monde en Tunisie depuis quelques semaines, Béji Caïed Essebssi a dit : «j’entends par-ci et par- là qu’on doit changer de gouvernement. Ce n’est pas là la question. Il faut d’abord qu’on s’entende sur quelle politique devrons-nous appliquer. On verra après qui est le plus habilité à appliquer cette politique. Chaque chose en son temps». Il mettait ainsi un coup d’arrêt, non sans les habituelles ambiguïtés de ses discours, aux informations disant que ce lundi sera scellé le sort du gouvernement de Youssef Chahed.