Comme il l’avait fait pour Jérusalem, qu’il a « cédée » à l’Etat hébreu pour en faire sa capitale, le président américain, Donald Trump, a une fois de plus piétiné le droit international, l’ONU et bravé toute la communauté internationale. Tout cela pour satisfaire les appétits de son dangereux ami, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui depuis son arrivée au pouvoir n’a pas posé un seul acte en faveur de la paix avec les Etats arabes qui l’entourent, il fait même tout le contraire, adossé sur le soutien indéfectible des USA, quelle que soit la couleur politique de l’administration en place (démocrate ou républicaine). En entérinant le droit d’Israël de disposer à sa guise du plateau du Golan, annexé depuis 1981, Trump savait qu’il allait se mettre à dos la rue arabe mais cela ne l’a pas empêché d’avancer comme un bulldozer. Le président Georges Walker Bush, en son temps, avait aussi écrasé l’indignation et les protestations du monde entier pour faire sa guerre contre Saddam Hussein. Depuis on ne cesse de constater, au quotidien, le pouvoir de nuisance d’une telle folie (Daech, etc.). La folie d’un seul homme et l’aveuglement de son entourage ont rendu la planète beaucoup moins sûre. Trump n’est pas maladroit en la matière non plus. Et que peut-on faire pour le contrer, le stopper ? Rien…
L’ARP s’enflamme, encore et toujours
L’Assemblée des représentants du Peuple (ARP), comme à son habitude pour les questions de ce type, s’est enflammée, à juste titre d’ailleurs. Elle s’est déclaré catégoriquement opposée à la décision du président américain de reconnaitre la souveraineté d’Israël sur le Golan syrien.
« Cette décision représente une atteinte directe à la charte des Nations Unies, une violation criante de la légalité internationale et des résolutions du Conseil de sécurité et un affront au droit du peuple syrien de reconquérir l’intégralité de son territoire », selon une déclaration rendue publique mercredi par le parlement. »Il s’agit là d’une atteinte aux droits de la Syrie et de son peuple et à son intégrité territoriale et d’une provocation aux sentiments des arabes et des musulmans et de tous les peuples libres ».
Tout réaffirmant son soutien inconditionnel aux droits légitimes de la Syrie de récupérer le Golan occupé, le Parlement a exigé de la présidence du gouvernement et de la présidence de l’ARP une action diplomatique immédiate pour faire entendre la position populaire et officielle de la Tunisie s’opposant à cette décision.
Dans cette même déclaration, les députés ont appelé les organisations régionales et internationales et plus particulièrement les Nations Unies à adopter une position ferme contre cette décision injuste et exhorté les régimes arabes et islamiques à faire front commun contre cette agression sioniste et à se solidariser autour de la Syrie pour récupérer le plateau du Golan occupé. Un voeu pieux, hélas, exactement comme la fièvre autour de l’affaire Mohamed Zouari…
L’Arabie saoudite fait le service minimum, ça suffira
Dans la même journée, le délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de la Ligue arabe, Oussama Ben Ahmed Naqli, a déclaré que la reconnaissance par l’administration américaine de la souveraineté de l’entité sioniste sur le Golan syrien est une violation flagrante de la charte des Nations Unies, des principes du Droit international et des résolutions 242 de l’année 1967 et 497 de 1981 du conseil de sécurité.
A l’ouverture des travaux de la réunion des délégués permanents et hauts responsables de la Ligue arabe, Oussama Ben Ahmed Naqli a dénoncé la décision de l’administration américaine, déclarant rejeter catégoriquement toute tentative portant atteinte aux droits arabes légitimes et aux objectifs de l’initiative de paix arabe visant à instaurer une paix globale et durable dans l’ensemble des territoires arabes occupés.
Il a, dans ce sens, déclaré rejeter également toute tentative visant à « légitimer l’occupation ».
On en restera là, des vociférations, des cris. Le même Trump sera reçu avec tous les honneurs dans toutes les capitales où il voudra bien se rendre, même là où les opinions publiques sont le plus remontées contre sa politique et ses actions. C’est ainsi avec l’homme le plus puissant de la planète. Et la mauvaise nouvelle, pour ses ennemis de l’intérieur comme ceux de l’extérieur, très nombreux, c’est que toute cette agitation partout où il passe ne signifie pas forcément que les citoyens américains ne lui accorderont pas un second mandat, en 2020, exactement comme un certain Georges W. Bush. Ainsi vont les Etats-Unis d’Amérique…
S.L./TAP