Le directeur général de l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES) et cadre de Nidaa Tounes, Néji Jalloul, avait effleuré dernièrement les problèmes de son parti, en déclarant qu’il était opposé à la ligne politique actuelle et qu’il n’agréait pas la composition de la direction de Nidaa. Cette sortie était déjà en soi une performance car Jalloul parlait volontiers de tout ce qui va, ou ne va pas, dans le pays mais se refusait à évoquer les gros ennuis de son parti. Il est allé un peu plus loin vendredi 7 décembre 2018, sur Shems FM, en présentant ses excuses aux électeurs et militants de Nidaa Tounes pour le maigre bilan depuis la création du parti…
Pour Jalloul le coupable est tout trouvé : Le pacte avec Ennahdha. D’après lui cette alliance n’avait aucun fondement scientifique. Selon lui ce partenariat avait pour optique de monter un projet «centriste et social» autour de Nidaa Tounes, un projet qui a échoué, admet-il…
Toutefois à aucun moment le DG de l’ITES n’évoque la responsabilité du chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi, dans les choix politiques qui ont suivi les élections de 2014 ou celle de son fils, Hafedh Caïd Essebsi, dans les errements du parti depuis qu’il le pilote. Par ailleurs les excuses viennent un peu tard et il n’est pas sûr que les électeurs mordent de nouveau à l’hameçon en 2019…