AccueilLa UNELe DG des hydrocarbures parle, sans langue de bois

Le DG des hydrocarbures parle, sans langue de bois

Le recul de la production de pétrole en Tunisie a commencé depuis 2001, l’épuisement des champs en est la principale cause, a déclaré le directeur général des hydrocarbures, Hazem Yahyaoui, à African Manager.

Le responsable a ajouté qu’il est techniquement impossible de découvrir un champ pétrolier avec la même productivité que celui d’El Borma, lequel avait contribué au développement du secteur de l’industrie tunisienne dans les années 70 et 80. La Tunisie produisait entre 150 mille et 200 mille baril par jour grâce à El Borma, actuellement elle ne produit que 38 mille barils par jour.

H.Yahyaoui a indiqué que le nombre des autorisations d’exploration attribué par l’Etat a chuté de 52 en 2010 à 21 en 2018. Les permis atteindront 30 d’ici la fin de l’année 2019.

« Huit compagnies pétrolières importantes ont quitté a Tunisie à cause de la législation, en effet le code des hydrocarbures de 1999 n’est pas adapté à l’évolution du secteur et n’encourage pas les investisseurs étrangers à venir en Tunisie… La présence des grandes firmes comme Shell ou ENI est primordiale pour le pays et pour son image » a estimé le directeur général des hydrocarbures.

Il a ajouté dans ce sens qu’une commission du ministère de l’Industrie travaille actuellement sur la révision du code des hydrocarbures, l’objectif est de faciliter la tâche aux investisseurs et de garantir la transparence du secteur.

Selon lui, une cinquantaine de concessions de production d’hydrocarbures sont inoccupées; le ministère élabore une politique pour faire du marketing et attirer l’investisseur étrangère grâce notamment à la diplomatie économique et à l’organisation de journées de promotion des concessions à l’étranger.

Hazem Yahyaoui a souligné que le ministère de l’Industrie vise en outre à investir dans les services pétroliers en lançant prochainement un centre de formation aux métiers du pétrole et du gaz à Tataouine. Ce centre sera le fruit d’une collaboration entre les secteurs public et privé, son objectif est de former et encadrer les professionnels du forage et du transport. Il sera ouvert aux étudiants étrangers.

« Cinq entreprises opèrent en Tunisie à travers leurs 850 stations-services réparties dans le pays, le transport des hydrocarbures est assuré par une logistique incluant le transport maritime, les services de stockage et le transport terrestre » a-t-il rappelé, tout en estimant que le lancement d’une nouvelle centrale de stockage dans le centre du pays est impératif pour réduire la pression sur les centrales de Bizerte, Radès et Skhira.

Concernant les grèves des transporteurs de carburants, la même source a indiqué que les autorités ont satisfait les demandes de la partie syndicale, et qu’elles ont appelé les compagnies productrices de pétrole à acquérir des camions pour éviter la paralysie de leur activité durant les grèves.

Yahyaoui a enfin confié que les prix ne seront pas augmentés cet été, tout en indiquant que leur hausse est due à la chute de la valeur du dinar.

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