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Les DG de banques ne dormiront pas la peur au ventre cet été

Dans le petit milieu des banques publiques, ou à participations publiques, l’été est généralement une période où les DG dorment mal, la peur au ventre face à un changement qui troublerait leurs vacances estivales. Des changements généralement introduits par le ministère des Finances.

Ce dernier semble, cette année, s’y être pris tôt, à une exception près. En effet, la STB a déjà, depuis mars dernier, changé de DG suite au départ de Samir Said parti à la retraite après le silence du MF (Ministère des finances) devant sa demande de prolongation. Compétence interne, soutenue par ses employés, Lotfi Dabbabi a pris la suite. A la BNA, Habib Ben Haj Kouider avait été confirmé, en septembre 2018, dans sa place de DG par le MF qui l’a maintenu en fonction, bien qu’il ait déjà atteint l’âge de la retraite.

A la BH (Banque de l’Habitat), le MF semble être revenu sur sa décision de faire jouer la concurrence, par le biais d’un appel public à candidatures pour remplacer Ahmed Rjiba à la tête de l’ATB, actuellement et temporairement entre les mains d’Abdelwahed Guider, qui assurerait la continuité en attendant la prise de fonction, effective dès juillet prochain selon des sources concordantes.

Comme pour la STB, le MF semble cependant avoir déjà écarté l’appel à candidatures et préparer son propre candidat. A la BH, le personnel semble de son côté avoir choisi son propre candidat et avoir distribué un communiqué le soutenant. Il s’agirait, selon nos informations, de Mme Najet Chabchoub, actuellement à la tête du pôle commercial de la BH.

Des sources journalistiques, ont informé cette semaine, que l’actuel président du directoire de l’Amen Bank aurait été, «gelé» disent ces sources. A l’Amen, on dément cette information et on assure qu’Ahmed El Karam n’a jamais fait l’objet d’aucune mesure de ce genre et qu’il reste à son poste.

  • Les deux petites banques publiques baissent leurs bénéfices et gardent leurs DG

Pour les deux principales petites banques où l’Etat est encore lui-même petit actionnaire, le MF aurait déjà et comme pour d’autres nominations pris l’option de proroger d’une nouvelle année les mandats, de Jamel Ben Haj Abdallah, pour la seconde fois consécutive, à la tête de la TSB (Tunisian Saoudi Bank), et de Jalel Azzouz à la tête de la BTE (Banque Tunisie Emirats), reconduit dans son poste pour la 1er fois alors qu’il arrivait en avril dernier à l’âge de départ à la retraite. Vives les retraités ! Le pays manque-t-il tellement de jeunes compétences ? Il faut comprendre que oui.

On pourrait comprendre ce recours, renouvelé aux retraités, de la Stusid et de chez la Stusid (les deux DG des deux petites banques sont issus de cette banque) si les résultats de leurs entreprises étaient bons. Or, à fin 2018, le résultat net de la Stusid Bank était déficitaire de 285 mille DT, miné par 15,185 MDT (contre 14,687 MDT en 2017) de dotations aux provisions et résultats de corrections de valeurs sur créances et de charges sociales qui explosent de presque 3 MDT en une année, à 22,179 MDT après les 19,554 MDT de 2017. A fin 2017, la banque était bénéficiaire de 2,222 MDT. Une année auparavant, à fin 2016, elle était bénéficiaire de 5,339 MDT. La baisse des résultats n’était donc pas conjoncturelle, mais devenait structurelle.

Les charges d’exploitation faisaient passer la banque d’un PNB de 80,760 MDT, à un résultat d’exploitation de seulement 1,519 MDT. La Stusid finissait même l’exercice 2018 avec une liquidité négative de 57,625 MDT. Une liquidité négative qui en deviendrait presque structurelle, puisqu’elle était négative de 55,270 MDT à fin 2017 et toujours négative de 70,958 MDT à fin 2016.

La BTE, de son côté, terminait l’exercice 2018 avec un tout petit bénéfice de 0,95 MDT, issu d’un PNB de 48,446 MDT, mais miné par 12,498 MDT de dotations aux provisions et résultats de corrections de valeurs sur créances et de 24,293 MDT de frais de personnel (50 % du PNB et très loin des 0,986 MDT de résultat d’exploitation). Comme la Stusid, la petite et invendue BTE terminait l’exercice avec un total de liquidité, négatif de 47,713 MDT. Des banques en perdition, avec pourtant des salaires qui augmentent. Le ministre Ridha Chalghoum l’avait-t-il remarqué avant de renouveler leurs mandats ?

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