Alors que le candidat d’Ennahdha à la présidentielle – même lui ! – louvoie sur la question de l’égalité dans l’héritage et fait tout pour ne pas heurter l’électorat féminin, Moncef Marzouki lui met les pieds dans le plat : Il jettera le projet de loi à la poubelle dès qu’il remettra les pieds au palais de Carthage. Le motif : Il ne veut pas semer la discorde dans les familles, au sein de la société.
«Contrairement à ce que disent certains, la première chose que je ferai à mon arrivée à Carthage c’est de mettre à la poubelle cette loi sur l’égalité dans l’héritage. Mon objectif est de réunir les Tunisiens et pas les diviser davantage, or cette question ne produit que cet effet ! La démocratie c’est aussi avoir de la considération pour la foi des gens et je ne vais pas la heurter avec mes idées. Les Tunisiens ont d’autres priorités actuellement», a déclaré le candidat d’Al Harak à la présidentielle jeudi 29 août 2019 sur Al Hiwar Ettounsi.
Au sujet de la Syrie, un dossier sur lequel il a été sévèrement critiqué, il reste sur sa ligne : il s’est toujours opposé au fait d’armer l’opposition syrienne, comme il est radicalement contre l’envoi de jeunes Tunisiens dans les zones de conflit. Par ailleurs, à ses yeux, la seule possibilité pour rétablir les liens diplomatiques avec la Syrie c’est de parvenir au préalable à une réconciliation nationale et à la mise en place d’un régime démocratique…
A propos de l’agitation en Algérie, Marzouki qualifie le soulèvement des jeunes de « cadeau du ciel», saluant «le courage et la bravoure des Algériens qui contrairement à ce qui s’est passé en Tunisie ont refusé de rebâtir leur système avec les piliers de l’ancien régime». Les électeurs tunisiens apprécieront…