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Saïed se ferait-il désinformer par ses interlocuteurs dans la République des béni-oui-oui ?

L’impression qui s’impose d’emblée à la vue de la dernière sortie pédestre du chef de tout l’Etat à Mégrine, c’est que Kais Saïed jouit d’une très bonne santé et « se porte comme un charme ». Faire, à pied, un tel parcours (bien sûr passé au crible par ses forces de sécurité et où tout arrêt et tout endroit qu’il visite est par elles identifié d’avance), n’est en effet pas donné à tout le monde.

–    Le cas Coceblé

Mais on remarque aussi, outre l’absence du gouverneur de Ben Arous, que le chef de tout l’Etat se fait parfois berner par les responsables qu’il rencontre, et par les « informations » qu’ils lui donnent. Le cas de COCEBLE (Coopérative centrale du blé) est à ce titre très indicatif.

La Déléguée régionale de Mégrine lui assure, en effet, que cette entreprise, dont il ne visitait qu’un silo vide, ferait partie des biens confisqués. Contacté par téléphone, c’est simplement le standardiste de l’entreprise  qui nous assure pourtant qu’elle est complètement privée et n’a jamais fait partie des biens, confisqués et éventuellement revendus ou à revendre. Une information, confirmée par un ancien responsable à l’organisation patronale agricole. Une désinformation, qui met le chef de tout l’Etat dans une position où il donne lui-même des informations imprécises à son peuple.

–    Le cas Sidenor

Les fourvoiements  avaient en fait démarré avec cette affaire de l’usine de production de rond à béton à Bir Mchargua. Kais Saïed avait cru trouver le véritable cas illégal de spéculation de ce produit, alors en pénurie. Les équipes des ministères de l’Intérieur et du Commerce avaient, semble-t-il, donné des informations inexactes au chef de tout l’Etat, qui était alors sorti de ses gonds,  menaçant de traiter les spéculateurs avec la plus grande sévérité. L’usine avait alors été fermée, et trainée en justice sur la base d’informations imprécises, pour être ensuite blanchie de toutes les accusations de spéculation, mettant à mal la position antérieure du chef de tout l’Etat.

–    Le cas BNA

Avant elle, il y avait eu la Dame de la CTAF, telle qu’elle a été présentée, lorsque le chef de tout l’Etat était allé laver le linge sale de la BNA en public. Cette experte aurait en effet pu et dû dire au chef de tout l’Etat qu’un crédit sans garantie n’est pas une erreur de gestion, puisqu’il  est autorisé  par les statuts de la banque. En face de lui, surpris par les détails en possession du président de la République et qui sont du domaine du secret bancaire, l’intérimaire au poste de DG avait préféré se réfugier  dans l’approbation par la tête ou par un oui, de tout ce que disait Kais Saïed, sans oser expliquer, justifier ou informer simplement le chef de tout l’Etat. Ce dernier n’est pourtant pas toujours hermétique aux arguments de ceux qui savent lui parler. Et si la DRH de la BNA avait payé son balbutiement, une autre a été entendue et avait conservé son fauteuil.

–    Les cas CTAF et confiscation

D’autres encore récemment, comme les deux premiers responsables de la BCT, avaient préféré se murer dans un silence approbateur, au lieu d’expliquer au chef de tout l’Etat la vocation juridique de la CTAF, et lui éviter ainsi de vouloir la charger de ce qu’elle n’a pas vocation à faire, comme de vérifier si tel ou tel crédit aurait été illégalement ou indûment accordé.

Tout comme le chef même de tout le gouvernement  qui aurait dû expliquer à Kais Saïed la véritable situation dans laquelle baigne la BTKD, et ne pas se limiter à dire que les parts de l’Etat (20 % du capital de la BTK) doivent rester entre ses mains, alors qu’il n’a pas les moyens financiers de participer à la prochaine augmentation du capital. Mais peut-être aussi qu’on n’avait pas pris la peine de mettre Ahmed Hachani au fait des éléments, en amont et en aval, de tout le dossier de cette banque, que l’Etat avait eu l’opportunité de reprendre à l’euro symbolique et avait refusé.

Ou encore la ministre des Finances devait-elle expliquer à Kais Saïed pourquoi les deux banques publiques n’avaient toujours pas de DG, et pourquoi et comment un candidat pour le poste de DG d’une autre banque publique a été maintenu malgré l’opposition de membres du CA, et alors qu’il n’était pas bien classé dans les résultats de l’appel à candidatures pour ce poste.

–    Le cas « Biens confisqués »

Lui dire aussi, comme elle ne l’a pas fait lors de la dernière réunion avec Ahmed Hachani sur le secteur des médias, quelles sont toutes les structures chargées de la gestion des biens confisqués, qui fait quoi et qui est responsable de quoi, et pourquoi certaines de ces entreprises, de médias et même de l’industrie, n’avaient pas été  cédés, au motif que l’Etat démocratique ne peut avoir la main sur plus de médiats étatiques, et encore moins dominer le secteur des télécommunications. Lui parler aussi, et au président de la République, du véritable bilan catastrophique de la confiscation et du rôle de chacun des compartiments de la politique de confiscation, dans cet échec.

Tous, à une exception près, celle de la Pdg de l’Etap, avaient préféré faire les «béni-oui-oui », passifs, parfois réactifs juste pour se défendre, et jamais ou presque, explicatifs et suggestifs en portant haut la casquette de bon gestionnaire out-of-the box !    

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