AccueilLa UNEUn émissaire du président djiboutien donne de bonnes raisons de foncer

Un émissaire du président djiboutien donne de bonnes raisons de foncer

A vrai dire, les opérateurs tunisiens ont longtemps privilégié les relations économiques avec les marchés traditionnels européens et ce, au détriment d’autres marchés qui offrent, pourtant, beaucoup opportunités. Nul doute que les marchés africains sont à la tête de ces marchés “fortement négligés”.

Aujourd’hui des hommes d’affaires dont certains très en vue font tout pour rattraper ce retard, conscients de ce qu’ils ont à gagner. Cependant, ce retard est-il rattrapable aussi facilement ? Avons-nous nos chances dans un marché où sont déjà solidement campés d’autres pays concurrents de la région, à l’instar du Maroc, sans parler des géants (Chine, France, Turquie, etc) ?

La Tunisie est appelée, aujourd’hui, à relancer le partenariat avec les pays africains, notamment à travers la multiplication des missions économiques dans plusieurs pays du continent, ainsi qu’à travers l’engagement des entreprises tunisiennes opérant dans le secteur des services à investir en Afrique et à créer des joint-ventures en coopération avec des entreprises africaines, dans le cadre d’une approche basée sur l’échange d’expertises et l’interdépendance des intérêts.

Il est à signaler que le taux d’exportation tunisien vers les pays africains est en évolution. En 2007, la Tunisie a exporté pour 277 millions de dinars (MD), 357 MD en 2008, 407 MD en 2009 et 530 MD en 2010. D’une année à l’autre, le volume dépasse les exportations vers les autres continents de l’ordre de 30%. Trois secteurs sont déterminants : celui des industries diverses qui représentent 36.5% du total des exportations tunisiennes vers l’Afrique, les produits agroalimentaires qui pèsent 30%, et les produits mécaniques 25%. Le textile ne représente que 6% et 0,8% pour le cuir et chaussures… Pour 2010, les principaux clients de la Tunisie sont l’Éthiopie, le Sénégal, le Niger, la Côte d’Ivoire, le Congo, et le Gabon.

C’est dans ce contexte que depuis sa création, le Conseil des Affaires Tuniso-Africaines (Tunisia-Africa Business Council, TABC) a été l’une des rares organisations du privé à multiplié les efforts afin d’encourager les investisseurs tunisiens à conquérir l’Afrique. TABC a mis à la disposition des entreprises tous les outils leur permettant de prendre des décisions et d’adopter de nouvelles stratégies de développement dans leurs différentes activités, ce qui va améliorer leur visibilité et leur compétitivité en intégrant les marchés africains et en exploitant de nouvelles opportunités d’investissement.

Convaincu de l’importance du confinent africain, TABC a, à maintes reprises, organisé des missions d’affaires dans plusieurs pays (Mali, Cameroun, Burkina Faso, Guinée-Conakry, Djibouti, etc.), dans l’optique de renforcer davantage la coopération économique entre la Tunisie et son continent, l’Afrique, et de promouvoir des relations fructueuses entre les investisseurs tunisiens et leurs homologues africains.

Il ne reste que le gouvernement se mobilise rapidement et soutienne les efforts de TABC, avec notamment la résolution de plusieurs problèmes d’ordre financier, administratif, logistique entravant l’accès des investisseurs locaux au contient africain.

Récemment approché par Africanmanager lors de l’organisation du Forum économique tuniso-djiboutien organisé par TABC au siège de l’UTICA, Mohamed Alexis, chargé de Mission auprès du Président de la République du Djibouti, a salué les efforts considérables qui ont été toujours consentis par le président de TABC, Bassem Loukil, affirmant que «TABC parcourt aujourd’hui le contient africain, il déploie des efforts considérables en se déplaçant continuellement sur le contient africain. Nous savons que malheureusement et pendant des décennies les relations Nord-Sud n’ont rien donné« .

« Aujourd’hui nous sommes dans une dynamique d’émergence du contient africain et que quand supportés par une communauté comme ça et avec de la valeur reconnue nous réussissions l’organisation d’un tel forum, c’est un moyen de permettre à chaque acteur africain de collaborer, de travailler avec les autres parce qu’il revient d’abord aux Africains de croire en l’Afrique tout en tissant un partenariat sain et une relation de bonne intelligence qui permet aujourd’hui de miser non seulement sur les compétences mais aussi sur les diverses expertises», a déclaré Alexis.

Et d’ajouter : «La visite du chef de l’Etat Djiboutien ici en Tunisie, qui a rencontré son homologue tunisien, représente le début d’un remariage ; il n’y a eu pas de divorce mais c’est un remariage entre les deux pays, après il s’agit bien évidement pour nos acteurs à la fois politiques et économiques de promouvoir justement les relations tuniso-djiboutiennes et d’encourager les acteurs économiques tunisiens à visiter le Djibouti».

On rappelle que le président du Djibouti, Ismaël Omar Guelleh, a effectué une visite de travail en Tunisie du 2 au 4 octobre 2018 pour assister entre autres au Forum économique tuniso-djiboutien qui s’est tenu au siège de l’UTICA. Guelleh était accompagné d’une délégation multisectorielle d’hommes d’affaires djiboutiens.

Lors de cette visite, six accords de partenariat ont été signés entre la Tunisie et la République du Djibouti, ces accords concernent plusieurs secteurs à l’instar du transport maritime, du tourisme, de l’économie numérique, de l’exemption mutuelle de visas d’entrée pour les titulaires de passeports diplomatiques ou de service…

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