Zohra Driss règle ses comptes avec HCE et parle de la suite

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Zohra Driss a quitté avec fracas son bloc parlementaire, Nidaa Tounes, avec 7 de ses collègues, mais n’en a pas fini pour autant avec la direction de son ex-parti. Ce matin du lundi 10 septembre 2018, c’est règlement de comptes au menu…

Reprenant les grandes lignes de sa dernière tribune, elle a redit, sur Express FM, que Nidaa Tounes n’est pas la propriété d’un individu – suivez son regard – mais celle de la nation toute entière. «Les ennuis de Nidaa ont commencé au congrès de Sousse, qui était tout sauf démocratique, même si les problèmes ont effectivement surgi dès le départ de Béji Caïd Essebsi. Depuis ce congrès, Hafedh Caïd Essebsi a mis la main sur tous les leviers, en s’arrogeant toute la légitimité. Nidaa Tounes n’est pas une affaire familiale, et même dans une famille on se doit de consulter son épouse et ses enfants. On ne commande pas depuis sa chambre à coucher. Hafedh Caïd Essebsi se croit tout permis en se targuant d’être le propriétaire de la maison ! », a-t-elle déclaré.

L’élue a ajouté qu’au départ elle et ses collègues démissionnaires ont opté pour le combat au sein du parti, en tentant de corriger la trajectoire, mais ça s’est avéré impossible. « Nidaa Tounes a perdu le plus gros de sa masse électorale et les résultats des municipales l’illustrent. Nous avons essayé de faire quelque chose, mais ce n’était pas possible (…). Nous avons décidé de nous réorganiser avant le démarrage de la session parlementaire à travers un projet. Nous n’avons pas encore officialisé notre intégration au nouveau bloc la coalition nationale mais nous allons le faire», précise Zohra Driss.

Par ailleurs elle réaffirme que ce nouveau projet n’est pas un bouclier pour le chef du gouvernement, Youssef Chahed, mais un nouvel outil en faveur de la stabilité politique. La députée a chargé la barque de HCE en balançant ceci : «Lors de la dernière réunion, Hafedh Caïd Essebsi a demandé aux ministres de Nidaa de démissionner du gouvernement. Ce qui est matériellement impossible. Imaginons une seconde les dégâts du départ du ministre de l’Education à la veille de la rentrée scolaire !».

 A la question de savoir s’il y a une suite à tout cela, comme par exemple la création d’un nouveau parti dans la perspective des prochaines élections, Driss a confié qu’il n’y a pas de plan précis sur la table, et que les dissidents n’ont pas encore planché sur le sujet…

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