Nidaa Tounes est en pleine tourmente et va s’essayer à la direction collégiale pour se blinder contre les dérives de l’autocratie, comme avec Hafedh Caïd Essebsi. En attendant le tout premier congrès électif du parti calé pour ce mois de mars, dit-on et qui devrait dégoupiller tout ça, les appétits s’aiguisent. Le premier à sortir du bois est l’ex-ministre de l’Education nationale, patron de l’ITES et cadre de Nidaa Tounes, Néji Jalloul. Ce dernier, qui a fait peu de sorties politiques depuis son départ du gouvernement et qui a fait dernièrement un tour de chauffe en taclant sévèrement le chef du gouvernement, convoite le secrétariat général du parti…
Pour rappel, ce poste est toujours, officiellement du moins, détenu par Slim Riahi, planqué à l’étranger, mais cela n’a pas l’air de troubler Jalloul. Du reste on parle de congrès électif, donc théoriquement tout le monde a le droit de viser ce qu’il veut. Le DG de l’ITES a déclaré ce vendredi 1er février 2019, sur Jawhara FM, qu’il est temps de procéder à des réformes profondes à Nidaa Tounes pour qu’il regagne ses galons de «projet politique bâtisseur d’un Etat et d’une souveraineté nationale à l’ère de la mondialisation». Un discours de vérité, mais qui vient un peu tard, hélas…
Enfin il a évoqué la nouvelle formation politique du chef du gouvernement, Tahia Tounes, sujet incontournable en ce moment. Il a déclaré que Youssef Chahed aurait été avisé d’éviter les travers de Nidaa Tounes, or il nous sert les mêmes personnes qui étaient dans son ex-parti. Il a conclu en disant que cette dispersion des partis ne profite qu’à Ennahdha.
