AccueilLa UNEPourvu que ces 8 projets communs, et d'autres, voient le jour !

Pourvu que ces 8 projets communs, et d’autres, voient le jour !

Le problème des pays maghrébins est et a toujours été les rendez-vous manqués, les promesses non tenues, les égo surdimensionnés des chefs d’Etat, les guéguerres directes ou téléguidées (l’exemple du Front Polisario, agité dans les coulisses par Alger, face à Rabat; on verra ce que les pourparlers de Genève donneront, mais il ne faut pas trop rêver…), etc. Presque tout ce qui a été fait ces dernières années pour tenter de raisonner les dirigeants du Maghreb a échoué, même à grands coups d’études sur le gros potentiel économique de l’Union du Maghreb Arabe (UMA). Rien n’a fonctionné. Résultat des courses : C’est la débandade, le sauve-qui-peut. On plaque – ou plutôt on met dans les cartons, en attendant je ne sais quoi – une UMA qui n’a jamais dépassé le stade de la théorie pour filer vers les autres organisations régionales africaines lesquelles certes ne marchent pas du feu de Dieu, mais ont au moins le mérite d’avancer, même à petits pas, avec cette indolence propre aux Africains. Ainsi, le Maroc tente de forger son destin dans la CEDEAO, mais n’a pas attendu le quitus de l’adhésion pour faire de belles affaires sur le continent. La Tunisie, qui a déjà dans son escarcelle la COMESA (l’Egypte y est déjà solidement implantée), emboite le pas au Maroc en Afrique de l’Ouest : Objectif l’intégration dans la CEDEAO, bientôt. L’Algérie, qui s’est éveillée un peu tard sur son continent, a des ambitions africaines, mais il faudra faire avec les lenteurs et la léthargie qui caractérisent l’exécutif algérien. Quant à la Libye, et bien on repassera quand elle en aura fini avec son interminable guerre civile. A part ça il y a les projets bilatéraux très prometteurs entre la Tunisie et l’Algérie, à ajouter aux programmes en gestation dans 8 zones frontalières.

Il est question de changer le devenir de ces localités, dont les villes Haidra et Babouche, à travers un ambitieux plan de développement transfrontalier.
Ce projet a été mis sur la table par le ministre tunisien des Affaires locales et de l’Environnement, Mokhtar Hammami et Fatima Zohra Zerouati, ministre algérienne de l’Environnement et des Energies renouvelables. Les deux ministres représentent, actuellement, les gouvernements tunisien et algérien au sommet mondial du climat (COP24), lequel a commencé dimanche 2 décembre 2018 dans la ville de Katowice, en Pologne et s’achève demain vendredi 14 décembre 2018. L’affaire est très alléchante sur le papier, et on est pratiquement certain que tous les acteurs concernés vont dire banco tout de suite : « L’idée est d’aménager des espaces verts et des stations de relais et de repos dans huit zones frontalières. Le projet prévoit aussi la mise en place, ultérieurement, d’un programme de développement des villes situées sur les frontières des deux pays et l’établissement d’une dynamique non seulement de transit mais aussi de commerce et de services« , a confié, mercredi 12 décembre 2018, le ministre des Affaires locales à l’agence TAP.

De bonnes raisons d’y croire, cette fois ?

Pour rappel, le chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi, avait souligné, en juillet 2018, lors de la première réunion des gouverneurs des régions frontalières des deux pays, la nécessité de promouvoir ces gouvernorats afin d’assurer la stabilité des habitants de ces régions, de hausser leur niveau de vie et renforcer la vigilance sécuritaire dans ces zones pour accompagner les efforts des deux Etats dans le combat contre le terrorisme.
La réunion des gouverneurs des régions frontalières entre la Tunisie et l’Algérie a été l’un des mécanismes de développement d’une coopération ciblée sur la bande frontalière. Cela dit, il était temps de bouger et ce dispositif est la moindre des choses quand on partage plus de 1000 kilomètres de frontière ! Par ailleurs l’Algérie a longtemps dédaigné son continent, confortablement assise sur les recettes de son pétrole, mais comme les hydrocarbures ne payent plus comme avant, il faut trouver autre chose, et vite avant que les gros ennuis ne commencent. C’est exactement la même logique qui est derrière l’activisme du Royaume-Uni en Afrique, après qu’elle s’est fermée les vannes très juteuses de l’Union européenne suite au vote en faveur du Brexit. Quant à la Tunisie, elle a aussi ses problèmes post-révolutionnaires qui rendent indispensable un mouvement vers le voisin algérien, vers le Maroc, les autres pays du continent africain, les pays asiatiques… Bref, tous ceux qui peuvent rapporter.

Tout cela pour dire que Tunis et Alger sont contrains de faire cause commune, pour leurs intérêts, leur survie économique et sécuritaire. Reste à croiser les doigts pour que tout ce qui a été annoncé en grande pompe aille à son terme, et qu’on ne retombe pas dans les mêmes travers qui ont fait de l’UMA un projet mort-né.

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3 Commentaires

  1. L’Algérie n’agite rien en ce qui concerne le Polisario; Il s’agit d’une occupation d’un territoire par la force. Ce qui a induit des milliers de réfugiés sur le territoire algérien. C’est aux Maroc d’ouvrir les yeux et de créer les conditions d’une entente au sein du Maghreb. L’Algérie a fait preuve de beaucoup de patience dans cette affaire. Çà suffit et que le Maroc dégage du Sahara occidental, au lieu de crier famine.

    • Tout à fait à côté. De quelle patience de l’Algérie vous parlez? La ptience de retenir des milliers de réfugiés dans des camps et de les empêcher de rentrer dans leur pays (le Maroc)?

  2. A propos de l’UMA, je pense que l’Algérie est le premier obstacle à son achèvement, à cause de sa politique erronée qui a abouti à briser le rêve des peuples maghrébins en un espace-bloc complémentaire pour leur bien et pour le développement de la sous-région africaine, qu’est l’UMA.
    En effet à cause du faux problème du Sahara, créé de toute pièce par le turbulent Boumédienne et ses généraux en 1974 pour des raisons chauvinistes et géo-stratégiques, car avec la disparition de l’URSS, le problème du Sahara n’a plus raison d’être.
    D’ailleurs le grand Maghreb n’a nullement besoin d’un sixième état pour se concrétiser.

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