Le président de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (Conect), Tarek Cherif, très actif ces derniers temps, et très remonté aussi, est revenu ce lundi 17 décembre 2018 sur quelques sujets de prédilection : la Loi de finances (LF) 2019, la masse salariale dans la fonction publique, les tarifs de la STEG. Il a déclaré, sur Jawhara FM, que la LF s’est muée depuis quelques années en une simple opération comptable, et n’impulse plus la politique économique et financière du pays.
Il a admis que «la solution n’est pas aisée » pour le gouvernement, « il faut tailler dans les dépenses. Cela dit, tout le monde sait pertinemment qu’il faut lancer des réformes, mais personne ne veut en discuter pour ne pas offusquer les électeurs potentiels, et on renvoie la balle aux prochains responsables en se disant qu’ils feront ce qu’il faut», a ajouté Cherif.
Puis cap sur la masse salariale dans le public, qu’il a abordée récemment. Il a répété que l’administration peut tout à fait marcher avec la moitié de l’effectif actuel. «L’investissement est la seule solution qui permet de créer l’emploi et la richesse. Mais plusieurs entreprises font face à des difficultés, notamment au niveau des financements et de la bureaucratie».
Le président de la Conect s’en est ensuite pris aux tarifs de l’électricité; il a affirmé qu’il n’a rien contre cette hausse, sauf qu’il faut un temps de réflexion. «Je réitère ma position, le problème c’est le monopole. On ne peut progresser sans concurrence. STEG international est l’exemple type du succès, parce qu’elle opère dans un marché ouvert et selon le modèle PPP ».
Enfin il a évoqué une réussite, à ses yeux : Le programme « Thneyti » (ma voie). Il a indiqué qu’il a donné naissance à 140 entreprises et plus de 400 emplois.
