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“To be or not to be” Tahia Tounes, le dilemme de Youssef Chahed

Il aurait été Shakespeare, il n’aurait pas dit mieux que le fameux «To Be or not To Be». Etre ou ne pas être à la tête de Tahia Tounes, rester au gouvernement jusqu’à la date limite de la déclaration de ses intentions par rapport aux prochaines élections, ou faire son «Coming-Out» politique avant. Tel est actuellement, selon des sources proches de Youssef Chahed [Ndlr : Marquez bien la nuance], le dilemme qui donnerait des nuits blanches au chef du gouvernement tunisien.

Dimanche 6 octobre 2019 aura lieu le 1er tour des présidentielles tunisiennes. A moins de 7 mois de cette importante échéance dans le processus démocratique en Tunisie, il semble être certain, selon nos sources, que l’actuel chef de gouvernement tunisien aurait décidé de briguer le poste de président de la République.

Il n’était pas, il y a quelques mois, de cet avis car considérant La Kasbah comme le véritable centre du pouvoir d’où il lui sera possible de continuer son programme de redressement économique notamment. Il semblerait que les membres de Tahia Tounes aient réussi à le convaincre qu’il est le porte-drapeau du parti, l’image, l’icône dont dépendra l’avenir du parti et que sa réussite est capable d’entraîner celle de tout le parti dans son sillon.

A cela semble s’ajouter l’information qui semble se confirmer : la décision de Rached Ghannouchi de ne pas candidater. Des résultats de sondages et de focus groups auraient aussi convaincu l’équipe entourant Chahed que même s’il se représentait aux prochaines présidentielles, l’actuel chef de l’Etat, Béji Caïed Essebssi, ne passerait pas au 2ème tour. Avec l’aura de son actuel poste de chef de gouvernement, la route vers Carthage semble ainsi lui être balisée.

Il semblerait pourtant que Youssef Chahed ne soit pas encore décidé, non sur l’idée de quitter La Kasbah pour pouvoir briguer Carthage qui semblerait désormais être définitivement acquise, mais sur le timing et les conditions pour le faire.

Selon nos informations, le chef du gouvernement tunisien vivrait un vrai dilemme, entre ses ambitions partisanes et son souci, en capitaine du bateau Tunisie, de ne pas quitter le navire alors qu’il n’a pas encore terminé le programme de ses réformes. Un possible départ de La Kasbah qui pourrait aussi négativement impacter ses chances d’accéder à Carthage. Ce qui est certain, c’est qu’il fera dans les deux cas (départ ou non) l’objet de vives critiques de la part de ses détracteurs et concurrents pour les prochaines élections et dont la liste s’allonge jour après jour.

Ce qui est tout aussi certain, c’est que Tahia Tounes ne vivra que par l’image de Youssef Chahed et les adhésions qui s’y succèdent ont toutes en tête Youssef Chahed comme seul leader possible. Le parti, qui tiendra congrès en avril prochain, compterait aussi sur la réussite de son leader pour attirer dans son sillage Tahia Tounes et l’amener, peut-être, vers une réussite qui lui assurerait les 106 sièges nécessaires, qui ne l’obligeraient pas à partager le pouvoir comme l’avait fait Nidaa Tounes avant lui.

Il faudra désormais à Youssef Chahed, comme disait le philosophe et homme politique français Théodore Jouffroy, «choisir de deux choses l’une : ou souffrir pour se développer, ou ne pas se développer, pour ne pas souffrir. Voilà l’alternative de la vie, voilà le dilemme de la condition terrestre».

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