AccueilLa UNELeur seul remède, un Congrès électif, ils n'en veulent pas !

Leur seul remède, un Congrès électif, ils n’en veulent pas !

Ce Congrès électif qu’on nous promet depuis des années, qui est censé corriger une anomalie de plusieurs années et requinquer un parti moribond, et bien des dirigeants de Nidaa Tounes n’en veulent pas. Pas besoin d’être un médium pour deviner que ceux qui redoutent ce rendez-vous sont les plus impopulaires au sein de la formation bâtie en 2013 par le président de la République, Béji Caïd Essebsi (BCE). Impopulaires et qui pourtant ont pu accéder à des fonctions très en vue. Ceux-là évidemment ont toutes les raisons de craindre les foudres des militants lors du vote, avec la kyrielle de ratés et psychodrames enregistrés ces dernières années. Bien entendu, Hafedh Caïd Essebsi, le fils du chef de l’Etat, fait partie de ceux que cette situation – absence d’élections – a favorisés, et le moins qu’on puisse dire est qu’il ne s’est pas tué à la tâche pour organiser ce congrès. Boujemaa Remili, dirigeant de Nidaa Tounes, a déclaré, ce jeudi 14 février, à la TAP, que les difficultés que rencontre le parti pour l’organisation de son congrès électif sont dues à des manquements dans le travail des structures et à des divergences de vues entre ses dirigeants sur certaines questions.

Remili a admis que certains appréhendent les résultats du congrès et craignent de le voir attiser les divisions entre les nidaïstes, surtout que le pays s’apprête à aller à une échéance politique importante fin 2019.
L’effritement du parti pourrait affecter sa participation aux prochaines élections législatives et présidentielle, a-t-il ajouté.
Il a expliqué que certains estiment avoir des droits et une position au sein du parti qu’ils considèrent avoir défendu et craignent que les élections ne tournent pas en leur faveur.
Les dirigeants confiants en leur bilan positif ne devraient pas craindre un congrès électif organisé sur des bases démocratiques.

La tenue d’un congrès électif ne s’oppose pas à la préservation du parti, a soutenu Remili.
Il est, aujourd’hui, impératif d’œuvrer pour l’unification et le rassemblement, d’une part, et pour l’extension et l’ouverture sur autrui d’autre part, a-t-il dit. Certains acceptent ces règles, alors que d’autres les rejettent.
Il a précisé que l’organisation du prochain congrès se prépare sur fond d’unification et des craintes d’exclusion. Le parti se trouve devant plusieurs défis : la tenue d’un congrès à la fois unificateur et démocratique. « Une équation difficile que nous nous employons et comptons résoudre au plus vite », a affirmé le responsable.

Remili a critiqué le travail des structures régionales du parti qui, selon lui, peinent à collecter les adhésions et distribuer les formulaires d’adhésion. Certaines structures sont inexistantes ou mal organisées, a-t-il confié. D’après lui, ces problèmes sont dus en quelque sorte à « la crise au sein du parti« . De toute façon les nidaïstes ne peuvent plus reculer l’inéluctable, sur les plans éthique et politique. Néji Jalloul, cadre du parti et DG de l’ITES, a fait savoir qu’il quitterait le parti si par quelque manoeuvre politicienne certains arrivaient à faire capoter le Congrès électif. Par ailleurs il a fait connaitre son appétit pour le poste de secrétaire général; quand on voit ce que Slim Riahi en a fait, on se dit que Jalloul a toutes ses chances. En attendant ils vont rappeler le vieux briscard, BCE, pour tenir la boutique jusqu’à l’hypothétique congrès. Une preuve de plus, s’il en fallait, que ceux à qui il a confié son oeuvre, en premier son fils, ont tout raté.

L.S./TAP

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