AccueilPresse localeTrès mauvais pour les affaires du candidat Chahed (Vidéo)

Très mauvais pour les affaires du candidat Chahed (Vidéo)

L’expert-comptable Walid Ben Salah a passé à la loupe les indicateurs macroéconomiques du 1er semestre de cette année. Il a déclaré, mercredi 14 août 2019, sur Mosaïque FM, que la croissance économique au 1er trimestre est l’une des plus faibles depuis fin 2016, même si elle est meilleure que le chiffre du 2ème semestre de 2018, à peine 0,1%. L’expert est d’avis que l’économie tunisienne fait du surplace et que le 1,1% de PIB obtenu est très en deçà des 3,1% escomptés par la Loi de finances 2019 et les 2,7% prédits par le FMI…

Mais Ben Salah indique que le phénomène n’est pas nouveau et n’est pas propre au gouvernement de Youssef Chahed, et que depuis 2011 les chiffres effectifs présentent systématiquement de grands écarts avec les prévisions des Loi de finances qui ont tendance à maquiller les réalités économiques. Quant aux prévisions de croissance du 2ème trimestre 2019, l’expert rappelle que dans la note de conjoncture de la Banque centrale de Tunisie (BCT), il est dit qu’en dépit des bons chiffres du tourisme et une excellente récolte de blé, le PIB ne pourra pas se hisser jusqu’aux 3,1% de croissance claironnés par le gouvernement et les 2,7% annoncés par le FMI…

Sur le front de l’inflation, Ben Salah a admis qu’elle a reflué mais qu’elle demeure importante. Le coupable ? Le gouvernement qui selon lui a fauté en montant la TVA, les droits de consommation, de douane, les tarifs du carburant et en haussant les salaires. «Certes l’inflation a chuté, mais pas à grâce à une politique économique ou financière mais grâce à une politique monétaire, la BCT ayant sorti sa seule arme, le taux directeur», a-t-il ajouté.
Il s’est ensuite arrêté sur l’érosion du pouvoir d’achat des Tunisiens qui tempère cette impression de maitrise de l’inflation : 1 dinar permettait il y a 3 ans de se payer une baguette et 8 œufs, de nos jours le même dinar ne peut acheter qu’une baguette et 4 œufs.

D’après lui la hausse du taux directeur n’a fait qu’impacter, négativement, les entreprises et leur compétitivité. Quant aux augmentations salariales, elles ont été plus nuisibles qu’autre chose puisque la hausse nette de 4% en 2019 est pour beaucoup dans cette inflation moyenne de 7%.

Autre indicateur clé : l’investissement. Il a reculé par rapport aux dernières années pour se situer à 18,4% du PIB, contre près de 20% du PIB en 2015. Idem pour l’épargne nationale qui pèse au mieux 9% dans le PIB contre 11% en 2015 et 21% en 2010.

Ben Salah a dit que la tendance actuelle est l’embellissement des prévisions et la publicité autour des bons chiffres, uniquement. Personne ne s’arrête sur la dette extérieure, qui est à un niveau ahurissant ces dernières années et qui sera le boulet des générations futures.
Il a conclu en déclarant que la situation n’est pas désespérée pour autant et les solutions dépendent des choix que feront les citoyens aux prochaines élections. Qui pour tirer le pays de ce mauvais pas ? Qui pour cette mission-sauvetage ? L’expert n’en dira pas plus…

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