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Tunisie-Prix : Le mensonge de la hausse des prix. #fechNestanaw pour le dénoncer !

Il est connu que les derniers soubresauts des mécontents de la révolution de 2011 avaient pris l’augmentation des prix comme alibi. Il se trouve d’abord que ce soulèvement, s’il est vrai qu’il soit spontané, est bâti sur des anticipations d’augmentations de prix sur la base des mesures prises dans la loi de finances 2018. Le ministre chargé des réformes majeurs, Taoufik Rajhi, démontrera d’ailleurs par le chiffre le peu d’impact de ces mesures sur le pouvoir d’achat du citoyen tunisien. Il se trouve ensuite, pour 2018 et depuis belle lurette, que l’Administration et le gouvernement en général ont très peu de marge, soit pour augmenter soit pour baisser les prix, la très grande partie des produits de consommation étant des produits libres.

Les prix des produits alimentaires de base en Tunisie sont soit homologués et fixés par les pouvoirs publics, soit sont libres. De manière générale, selon un tableau qui a été fourni par l’INS (Institut national de la statistique) à Africanmanager, l’indice des prix à la consommation pour les produits de base et qui font objet de compensation par le budget de l’Etat n’ont pratiquement pas augmenté en depuis 2016, à l’exception de la semoule de blé (+2,3 % en 2017) et des cafés en poudre qui figurent bizarrement sur la liste des produits de base et compensés, (+2,5 % en 2017). Idem pour le thé, un produit importé par l’Office du commerce et qui est aussi homologué par l’Etat, mais dont l’indice des prix n’a pas bougé d’un iota depuis 2016.

Le contrôle de l’Etat sur les prix ne concerne pas que les produits alimentaires de base. Une autre liste comporte des produits de plusieurs secteurs, comme les carburants, la santé, le transport ou l’éducation.

Sur les 14 produits qui forment cette liste des produits non-alimentaires et homologués par l’Etat qui en fixe les prix, quatre seulement ont augmenté. Il s’agit des médicaments, des carburants (essence, gasoil, normal et 50, et carburants pour motocycles). Des hausses, surtout pour les carburants, qui se font sur la base de l’augmentation du cours international. Des prix qui peuvent augmenter comme baisser, comme en juillet 2016. Pour le reste des produits, tel que le GPL, pourtant fortement utilisé par le petit commerce notamment de restauration, l’indice des prix n’a pas bougé depuis 2016. Idem pour le pétrole dit lampant, utilisé pour le chauffage domestique (mais pas que !) et considéré comme un produit de première nécessité.

Peu de choses ont donc augmenté, dans la liste des produits homologués où il reste en général du pouvoir de l’Etat, même de ne pas impacter la hausse des prix des carburants sur les produits homologués. Le reste, ce sont des produits aux prix libres et c’est là qu’on retrouvera l’impact aussi bien de la dépréciation de la monnaie locale par rapport aux principales devises d’importation, ainsi que l’impact des prix internationaux des carburants.

Etant une économie libre, comme voudrait le changer des partis politiques tunisiens comme le Front Populaire, la manifestation contre l’Etat se révèle pour le moins inefficace et pour le plus relevant du domaine de la manipulation et d’autres forces et lobbies, comme l’ont constaté des observateurs étrangers.

Là, ce sont plutôt des armes, plus efficaces certainement et qui ont déjà fait leurs preuves, comme le boycott qu’il faudrait utiliser pour contraindre les nouveaux circuits de distribution, comme les super et les hyper-surfaces, à baisser leurs marges et à modérer leurs prix. Et c’est là qu’il devient évident que l’alibi des hausses des prix n’a rien à voir avec les «raisins de la colère» de ceux qui se cachent derrière le «#fechtestanaw».

Il faudrait aussi que le Tunisien change son ancien mode de vie, dans une toute ancienne conjoncture politique et sociale où l’autorité de l’Etat était la plus forte, de vouloir consommer des produits hors-saison avec les mêmes prix des produits de saison. Mais ça, c’est toute une autre histoire !

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1 COMMENTAIRE

  1. Toujours les mêmes conseils sans queue ni tête qui jettent la responsabilité encore sur le consommateur… Il faut bien comprendre que c’est aux comportements du consommateur et du citoyen qu’il faut s’adapter et non le contraire. Sanctionner, contrôler légiférer c’est les maitres mots…

    Si quelqu’un brule la municipalité car il en a marre qu’on ne lui donne pas de travail… alors pourquoi le mettre en prison? Il faut parler avec lui et essayer de changer son ancien mode de vie comme vous dites… Il faut qu’il apprenne à ne plus jouer aux allumettes… C’est insensé!! justifier la passivité du ministère du commerce par cet argument c’est comme dire à un violeur récidiviste qu’on va te laisser libre dans la nature sans rien faire mais ATTENTION FAUT QUE TU CHANGE TON COMPORTEMENT sinon on va mettre les stats de viol dans la presse et attention!!… on va te redemander de changer ton comportement!! …

    Arrêtons de se voiler la face faut commencer à virer ces milliers de fonctionnaires inutiles, informatiser et automatiser les process humain, enlever ces avantages en natures (voitures, essences, cadeaux…) et la vous verrez on parlera d’excédents d’investissements de réduction de charge fiscale… et pourquoi pas augmenter les salaires des fonctionnaires « Utiles et performants »

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