Pour un homme que certains disent peu loquace, piètre communicant et très « mauvais » devant un public, le ministre de la Défense et candidat à l’élection présidentielle de ce 15 septembre, Abdelkrim Zbidi, a été plutôt offensif et assez habile lors de son passage sur la chaine Hannibal TV. Au sujet du « jeudi noir« , le fameux 27 juin 2019, quand certains agitaient le spectre d’un « coup d’Etat législatif » fomenté contre le chef de l’Etat, Béji Caid Essebsi, admis à l’hôpital durant cette période, Zbidi a mis les pieds dans le plat…
Le ministre de la Défense a confirmé qu’il a affectivement été alerté sur le fait que quelque chose de louche se tramait à l’Assemblée des représentants du peuple. Ce “coup d’Etat législatif” aurait commencé à prospérer sur fond de bruits autour du décès de Essebsi après son hospitalisation le 27 juin dernier.
“J’ai mis l’armée en état d’alerte maximale (…). Le lendemain j’ai informé le premier responsable après le président de la République, à savoir le chef du gouvernement, que si les choses continuaient à évoluer ainsi au Parlement – des tentatives de semer le chaos dans le pays – je m’y opposerai et l’armée n’allait pas rester impassible face à un coup d’Etat législatif (…). Les députés fomentaient un coup d’Etat législatif. J’ai alors asséné qu’il n’y aurait ni coup d’Etat législatif, ni coup d’Etat militaire, pour protéger la Constitution, sauvegarder le pays et la transition démocratique. Le chef du gouvernement a dit qu’il partageait mon avis et qu’il m’appuyait à 100%”, a déclaré Zbidi mardi 3 août dans la soirée…