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Ces gros problèmes dont personne n’avait parlé

Les bailleurs de fonds internationaux se tournent vers les énergies renouvelables
Les énergies renouvelables se sont imposées comme la solution de demain, et pas seulement pour la Tunisie, même si pour cette dernière, au-delà des impératifs écologiques, il y a l’énorme enjeu de la rupture avec une dépendance aux hydrocarbures qui coûte cher aux caisses publiques. Les partenaires de la Tunisie, notamment la France et l’Allemagne, l’aident à prendre des énergies propres, et les projets foisonnent. L’Agence Française de Développement (AFD), dans le cadre de son initiative « label finance vert », a mis à la disposition des banques tunisiennes des fonds pour financer l’économie verte; l’Agence allemande de la coopération internationale (GIZ) appuie moult projets respectueux de l’environnement en Tunisie. Il y a également la BERD, qui a décaissé 2 milliards d’euros rien qu’en 2017, l’Italie, le Japon… Bref, les énergies propres font l’unanimité, à tous les niveaux et les bailleurs ne se font pas prier pour financer. Mais il y a ces problèmes et ratés dont personne ne parle et qu’a abordés sans langue de bois Maher Chaabene, représentant du pôle de compétitivité de Sfax…

 » L’énergie photovoltaïque domestique constitue un vrai challenge pour l’avenir et une solution à la demande domestique croissante en énergie, mais elle présente, toutefois, un certain nombre de limites et d’inconvénients « , a souligné Chaabene jeudi 20 juin 2019.
« Pour la STEG, ces limites consistent notamment en la pollution du réseau avec les harmoniques venant des onduleurs, l’absence d’effet de lissage des pics de consommation nocturnes et la perte d’énergie facturée pour le consommateur (dans le réseau ou non consommée)« , a-t-il expliqué lors d’un Forum franco-tunisien sur les énergies renouvelables organisé, jeudi, à Tunis, conjointement par la STEG, la FIPA et l’association pour la promotion des relations économiques tuniso-rhônalpines (ASTRA) (réseau d’affaires).

« Du côté des abonnés, les inconvénients sont plutôt relatifs à l’échange sans remboursement du surplus d’énergie débitée au réseau, l’absence d’alimentation en cas d’absence réseau ou non règlement de facture et la dépendance totale du réseau en raison de la non-intégration de stockage dans l’installation« .
Pour surmonter ces limites, Chaabene propose de fournir à l’abonné d’autres architectures d’intégration du photovoltaïque domestique.
« Lesquelles architectures doivent autoriser le stockage domestique, promouvoir l’autoconsommation et favoriser l’installation en multi-sources (nano-grid) et la conception de systèmes embarqués intelligents à base de nouvelles technologies afin de mieux gérer les flux d’énergie et d’en assurer le suivi nécessaire » a-t-il expliqué.

Le professeur a, par ailleurs, estimé nécessaire pour l’Etat et la STEG de revoir les règlements et lois régissant le secteur, de favoriser la migration vers les véhicules électriques, d’engager la tarification horaire et de renforcer la connexion entre les organismes de recherche et les professionnels en ENR.
Il a, en outre, appelé les industriels opérant dans le secteur des énergies renouvelables à ne pas restreindre leurs activités à la fabrication et à l’installation PV mais à promouvoir les startups dans la digitalisation des systèmes relatifs aux énergies renouvelables, à exploiter les résultats des recherches réalisées dans ce domaine et à financer ces recherches.

De son côté, le président de la chambre syndicale du Photovoltaïque (UTICA), Ali Kanzari, a souligné la nécessité d’une politique de transition énergétique qui devrait accélérer la mise en place d’une autorité indépendante de régulation du secteur de l’énergie, l’instauration de mesures spécifiques d’accompagnement pour les secteurs industriels, tertiaires et pour les ménages de faibles revenus parallèlement à la suppression progressive de la subvention de l’électricité et du gaz et la facilitation de l’octroi de l’autorisation d’investissement des projets ENR.
Elle devrait aussi favoriser la valorisation des déchets urbains, agricoles et industriels, l’efficacité énergétique, l’orientation du transport public vers les véhicules électriques, le renforcement de l’interconnexion avec les pays voisins et la mise en place d’un cadre légal adéquat pour l’exportation des ENR.

LS/TAP

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