AccueilLa UNEIls montrent la voie, avec un partenaire qui affiche 7% de croissance

Ils montrent la voie, avec un partenaire qui affiche 7% de croissance

La Tunisie, heureusement pour elle, s’éveille à l’Afrique, son prolongement naturel et qu’elle a d’ailleurs baptisée, faut-il le rappeler. Le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, y est allé, pas suffisamment certes, mais tout de même il a rompu avec une tradition de tiédeur vis-à-vis d’un continent où pourtant tout le monde se bouscule : Chine, Turquie, France, Italie, Maroc, Japon et même l’Allemagne. La Tunisie commence aussi à jouer sa partition, et le peu qu’elle a fait elle l’a bien fait, et avec surtout la vitesse d’exécution que requiert le retard de plusieurs années sur la concurrence. Mais le monde des affaires n’a pas attendu que l’exécutif et la diplomatie tunisien se mettent en branle, il y est déjà. L’UTICA a fait des percées importantes en Afrique, la CONECT également et maintenant la dernière-née, TABC, sous la houlette de son président, l’infatigable Bassem Loukil, un « mordu » du continent qui fait ce qu’il faut pour passer le virus aux cercles de décision, d’ici et d’ailleurs. Et ça marche ! Ça marche tellement que le président du Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh, a été convaincu de faire une visite officielle de 3 jours en Tunisie au cours de laquelle il a paraphé un paquet d’accords. Un Forum économique a été organisé à l’occasion, ce jeudi 04 octobre 2018, un événement dont les deux pays attendent moult retombées et qui est sans doute le meilleur argumentaire pour faire basculer les opérateurs tunisiens qui hésitent encore.

Loukil a souligné que cette affaire est en fait l’épilogue d’une dynamique qui a été enclenchée il y a un an, en septembre 2017, « une délégation tunisienne composée de représentants de l’Etat et d’hommes d’affaires a été reçue avec les honneurs par les autorités djiboutiennes et plus particulièrement par Son Excellence Président Guelleh« , et le voyage de ce dernier à Tunis est une manière « de rendre cette invitation« . Le chef de l’Etat djiboutien a fait le déplacement avec des poids lourds de son gouvernement et « la fine fleur de l’économie Djiboutienne« , ce qui témoigne de sa volonté de faire de ce premier grand pas entre les deux pays une réussite économique éclatante, en attendant les avancées que fera le Conseil d’Affaires Mixte.

« La clé de la prospérité de nos pays réside dans la consolidation et l’expansion des relations panafricaines. C’est la mission que s’est donné le TABC.
Nos pays regorgent de potentiel et de richesses. Et je ne parle pas là que de minerais ou de pierres précieuses ou d’hydrocarbures, je parle tout autant d’esprits, de cerveaux, de bras et de talents.
Ces ressources inestimables, c’est à nous de les exploiter à bon escient, et d’en redistribuer les fruits avec clairvoyance et dans la bonne gouvernance. Les yeux du monde sont rivés sur nous. Les convoitises sont exacerbées, dans un contexte mondial globalisé où les échanges s’intensifient et s’enchevêtrent de façon exponentielle. Dans les décisions que nous prenons aujourd’hui pour nos nations, pour notre continent, réside l’avenir de millions d’hommes et de femmes, l’avenir de nos enfants« , a déclaré le président de TABC ce matin, devant un parterre de businessmen djiboutiens qui ont déjà touché du doigt cette réalité, puisque leur pays fait partie des champions de la croissance en Afrique. En 2017 le PIB a été évalué à 7% par la Banque Mondiale ; en 2018 ça devrait baisser un peu, à 6,5 %, à cause du tassement des investissements et de la relance poussive des exportations nettes, mais grâce aux gros investissements sur les ports, les autres infrastructures et la plus grande zone franche industrielle du continent, une accélération de l’économie est en vue.

Bassem Loukil a conclu son allocution en ces termes : « Nous aurons une véritable occasion de coordonner de façon stratégique nos objectifs et de répondre aux besoins de Djibouti et de la Tunisie, en créant dans la foulée de la richesse, de l’emploi et de l’espoir pour les nôtres.
Un demi-siècle à peine après l’accession à l’indépendance, tous les feux sont au vert sur la voie de la coopération entre nos deux pays, et nous ne laisserons aucun obstacle ralentir notre course commune vers la croissance et le progrès« . Une façon d’inviter tout ce beau monde à s’inscrire résolument dans une démarche d’intégration régionale, laquelle a d’ailleurs posé des jalons très importants avec l’adhésion au COMESA, dont fait partie le Djibouti, après cap sur la CEDEAO pour laquelle la Tunisie a manifesté un vif intérêt ; et demain l’intégration africaine avec la ZLECA. Du bon, du très bon en perspective…

S.L.

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