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Les fourberies du candidat, qui avoue être «incapable et n’a rien à donner» !

Il le disait pourtant il y a quelques mois chez Samir El Wafi, qu’il était incapable de présenter quoi que ce soit à la population. «Je suis un vieil homme de plus de 70 ans et je suis incapable de présenter quelque chose à la Tunisie. J’ai mal aux genoux et aux yeux, après 50 ans de fatigue. C’est vous seuls, les jeunes, qui êtes capables de faire quelque chose», avouait alors l’avocat islamiste Abdelfattah Mourou, qui n’en finissait pas encore de mentir.

Le 2 juillet 2019, aussi, il assurait sur la radio Mosaïque qu’il n’était intéressé ni par les législatives, ni par les présidentielles. «Je sens que c’est une mission difficile pour moi. Chaque matin, j’y serai comme un élève qui se présente pour un examen, devant lequel je suis incapable», expliquait-il alors.

L’incapable qu’il se dit lui-même se présente pourtant désormais à l’examen de la plus haute des magistratures, juste avec le soutien de ses congénères et non par conviction de ses propres compétences pour ce poste !

  • Les objectifs de Mourou à Carthage

Il n’avait pas encore compris le sens du geste de l’ancien chef d’Etat tunisien, l’appelant à suivre sa dépouille funéraire à pied vers le cimetière, comme un appel à ne plus mettre les pieds au palais de Carthage. Quelques jours plus tard, le faux-musulman qui mentait devant témoins se pourfendait lui-même en faisant acte de candidature à la succession de Béji Caïed Essebssi, et se croit subitement capable de «réaliser tous les objectifs du pays». Le candidat islamiste d’Ennahdha avait manifestement oublié que le principal objectif de la Tunisie est de ne pas être un pays islamiste, de pratiquer sa religion à sa manière et de ne point changer son mode de vie.

Un objectif que celui qui essayait de convaincre son maître Wajdi Ghnim, dont il baisait le front comme un haut dignitaire de la confrérie, que le parti islamiste tunisien «travaillait sur le long terme pour retourner les enfants des Tunisiens contre leurs parents et les convertir à l’Islamisme». Une idéologie que n’ont jamais reniée ceux qui soutiennent sa candidature, et qu’il sera alors tenté de réaliser, une fois à la tête de l’armée, de la diplomatie et du conseil national de la sécurité, avec des ambassadeurs islamistes et des militaires acquis à leurs causes. A la présidence du CNS, ce n’est pas Mourou qui fera la lumière sur l’envoi des jeunes Tunisiens en zones de conflit, ou sur l’officine secrète d’Ennahdha. Des dossiers qui constituent pourtant des demandes populaires et que Mourou pourrait enterrer pour les cinq années à venir.

En fait, le seul objectif de la candidature d’Abdelfattah Mourou, l’avocat à la moralité vacillante du temps de Ben Ali, serait de redorer le blason de l’unité de façade des Nahdhaouis. Mais aussi de barrer la route à d’autres candidats, comme le mal aimé Hammadi Jbali, ou le troublion Abdellatif Mekki et d’assurer une sortie honorable et couverte d’immunité parlementaire au vieux Ghannouchi, de plus en plus contesté au sein de son propre parti, au nom de la même démocratie qu’il voudrait utiliser comme monture pour accéder au perchoir de l’ARP.

Et celui qui disait il y a quelques années que «nous ne recrutons plus selon la compétence, mais selon l’obédience, de peur que cette compétence apparente ne comprenne une hostilité qui se retourne contre nous un jour» se met chez l’ISIE à promettre de «unifier les efforts et de réunir les compétences». Lesquelles ? Celle d’Ennahdha son bienfaiteur ?

  • Les compétences que Mourou voudrait réunir

Ce sont pourtant ces mêmes compétences Nahdhaouies, qui avaient comploté contre le régime naissant de la seconde République pour en faire un Califat, qui s’étaient remplies les poches et avaient vidé les caisses d’un Etat à genoux après ladite révolution, qui avaient pris d’assaut et mis à genoux une administration tunisienne, jusqu’à la rendre incapable de planifier ses besoins en eau et en électricité.

Des compétences qui s’étaient plutôt illustrées dans l’organisation des fuites des terroristes et l’organisation du Djihad en Syrie et en Libye notamment. Des compétences qui avaient puisé jusqu’à le tarir dans le fonds des générations constitué par les 3 Milliards DT de la vente de Tunisie Télécom.

Des compétences qui seront par la suite derrière toute la crise financière et de liquidité que vit depuis la Tunisie.

Des compétences qui s’étaient évertuées à confectionner une Constitution qui ne laissera personne gouverner, ce qui laissera traîner encore la transition politique, handicapant par là même la transition économique.

C’est tout cela, et en bref, le Mourou qui se présente à la plus haute magistrature. Un homme débonnaire, avec une fausse allure de patriarche bienveillant et une faconde jamais à court d’arguments. L’avocat, beau-parleur comme ne peuvent l’être que quelques avocats, capable des fourberies les plus improbables et capables de faire prendre des vessies pour des lanternes, qui est désormais chargé de prendre la tête de l’Exécutif et le fusionner avec un Législatif s’il venait à tomber entre les mains de Ghannouchi.

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